Contexte
L’infection ostéo-articulaire sur prothèse est de diagnostic difficile et les techniques de culture bactériologique sont parfois mis en défaut.
De nouvelles techniques moléculaires ciblées ou non pourraient permettre d’améliorer ce diagnostic.
Enjeu
Améliorer les capacités diagnostiques microbiologiques dans les infections sur prothèse :
- Détecter les agents microbiens de manière plus précoce
- Identifier des agents microbiens non cultivables par les techniques classiques
Travaux menés
En 2023, l’apport d’une technique innovante basée sur la PCR multiplex (Biofire ® JI) a été évaluée en comparaison aux résultats des cultures classiques chez 40 patients ayant une infection de prothèse (Laboratoire Pr BERCOT).
Des techniques de métagénomique et l’analyse de l’ensemble des génomes bactériens et de leur expression sont en cours de mise en place pour l’évaluation diagnostique et pronostique dans l’infection sur prothèse (Laboratoire Dr MORAND).
Les chercheurs du groupe de travail
Béatrice BERCOT
Clara MAUBARET
Beate
HEYM
Philippe MORAND
Pour aller plus loin
La technique de PCR multiplexe commercialisée par Biomérieux (Biofire® JI) repose sur la détection moléculaire d’un panel de 39 cibles bactériennes dont 8 gènes de résistance, fréquemment responsables d’infection de prothèses articulaires.
Elle a été évaluée de manière rétrospective sur 40 épisodes d’infections de prothèses précoces survenant 3 mois après la pose et comparée à la technique conventionnelle (gold standard) avec prélèvements bactériologiques traités selon les standards habituels. Les résultats de l’étude sont en cours d’analyse.
Cette technique pourrait permettre un diagnostic plus précoce et une adaptation de l’antibiothérapie plus précoce en fonction des bactéries identifiées.
La métagénomique pourrait permettre d’identifier des agents microbiens présents dans l’articulation responsables d’infections non détectées par les techniques classiques, masquées par des antibiothérapie antérieures ou participant à l’évolution chronique de l’infection de prothèse et au risque de rechute. De la même manière, l’analyse transcriptomique pourrait permettre d’identifier des facteurs de virulence, exprimés localement par les bactéries, associés au risque d’échec thérapeutique.